La Novillada de Los Maños
La Commission taurine de Parentis avait choisi selon les déclarations de son président le 17 avril dernier une superbe novillada de la ganaderia de Los Maños pour 3 raisons : La première pour « la relation de confiance » établie avec l’éleveur, la seconde car « il connaissait le budget » et la troisième parce que ce qu’il « nous a présenté est fabuleux » …
Ce samedi 24 août, nous avons cherché en vain la présentation … Nous dirons que nous nous sommes trouvés face à un véritable scandale avec un lot imprésentable, très inégal de gabarit (excepté les 5° et 6°) et littéralement mutilé sur le plan des cornes… Seuls 2 exemplaires étaient « présentables ». Les photos ci-dessous témoignent de ce que nous avons vu… Jugez-en par vous-même !!
En dehors de 2 novillos qui ont fourni des peleas intéressantes, le reste noblote, faible et décasté n’avait aucun intérêt. Une après-midi sans aucune émotion … S’agissant des piétons, on retiendra le fiasco à l’épée des 3 novilleros. En termes de toreo Bastos aura été mauvais et sans aucun recours (le soi-disant 1Er de l’escalafon), Jesus de la Calzada aura signé le meilleur mais a mal tué et Nino Julian aura réalisé une bonne faena devant l’un des deux seuls novillos de l’après-midi en tuant mal. Bref, une erreur de casting complète sur le bétail en particulier et plus relative concernant les novilleros car on connait le niveau technique très pauvre des jeunes toreros. Par contre, la responsabilité des organisateurs est écrasante en ayant laissé embarquer ce lot scandaleux. (Qui a embarqué ces toros ?) A noter le ridicule du Président de la Commission taurine qui nous avait annoncé un Diego Bastos aux portes de l’alternative en numéro 1 de l’escalafon (merci on a vu…) et comment ne pas évoquer le président de la novillada de ce jour (Lionel Lohiague) après avoir octroyé une oreille fantaisiste à Diego Bastos à son premier et une du premier (imprésentable) de Nino Julian (Celle-là au moins avait été demandée par le public). Dernier point insupportable, les déplacements incessants dans les gradins et la coursive qui perturbent jusqu’à la lidia des novillos…enfin une image désastreuse de ce callejon envahi de banderoles publicitaires en lieu et place des peñas qui dans leur grande majorité ne viennent plus… Triste après-midi, Parentis en chute libre…et les rares aficionados présents en colère…
La Novillada de El Retamar
Bonne idée de sortir des sentiers battus et de s’orienter vers une ganaderia d’origine Nuñez qui méritait d’être vue à nouveau dans le Sud-Ouest. A condition toutefois de choisir des novillos qui relèvent des caractéristiques morphologiques de l’encaste. Or ces Nuñez la ressemblaient plus à des Conde de La Corte qu’à autre chose… Des novillos hauts, aux armures conséquentes et d’un trapio important faisaient douter pour la suite… Cela n’a pas manqué avec un lot intéressant mais manquant de caste et s’éteignant rapidement. Devant ce lot imposant, le Président de la Commission taurine nous avait ressorti l’escalafon en nous vendant Daniel Medina « une attraction aux portes de l’alternative » Juan Herrero choisi car il avait indulté (tiens donc on indulte des novillos ???) un novillo de « El Retamar » et qu’il était « habitué aux rudes combats » et Pedro Luis qui était « la note sud-américaine » (sic !) Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie une nouvelle fois, on savait pertinemment que Daniel Medina ne serait pas bon après son passage de Saint Perdon, il aura été débordé, sur le recul et sans aucun sitio. Pour Juan Herrero incapable de peser sur ses novillos et sans recours en matière de lidia cela aura été impossible. « La « note sud-américaine » à l’image de ces compañeros aura été lui aussi en difficulté malgré quelques bons passages qui lui permettront de couper une oreille généreuse. Un final décevant qui ne fait que confirmer l’absence de vrais novilleros et illustrer la décadence de la feria parentissoise…